jueves, 24 de septiembre de 2020

JULIETTE GRECO (1927-2020): UN COIN DE RUE (UN RINCÓN, O UNA ESQUINA, 1954)



Je me souviens d'un coin de rue
Aujourd'hui disparu.
Mon enfance jouait par là.
Je me souviens de cela.
Il y avait une palissade,
Un taillis d'embuscades.
Les voyous de mon quartier
Venaient s'y batailler.

A présent, il y a un café,
Un comptoir tout neuf qui fait de l'effet,
Une fleuriste qui vend ses fleurs aux amants
Et même aux enterrements.

Je me souviens d'un coin de rue
Aujourd'hui disparu.
Je me souviens d'un triste soir
Où, le coeur sans espoir,
Je pleurais en attendant
Un amour de quinze ans,
Un amour qui fut perdu
Juste à ce coin de rue

Et depuis, j'ai beaucoup voyagé,
Trop souvent en pays étrangers.
Mondes neufs, constructions et démolitions,
Vous me donnez des visions.

Je crois voir mon coin de rue
Et, soudain apparus,
Je retrouve ma palissade,
Mes copains, mes glissades,
Mes deux sous de muguet de printemps,
Mes quinze ans... mes vingt ans,
Tout ce qui fut et qui n'est plus,
Tout mon vieux coin de rue.

(Letra: Charles Trenet)


In memoriam...

2 comentarios:

  1. En homenaje, sí:

    https://laantorchadekraus.blogspot.com/2020/09/otra-hoja-roja-que-se-lleva-el-viento.html

    Gracias.

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    Respuestas
    1. Muchas gracias por el enlace
      Si, ¿por qué nos gustan las cosas melancólicas?...

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